East Coast Enduro Tour #2

Parfois il faut creuser pour trouver des pépites

Ce week-end, retour à Sainte-Marie-aux-Mines pour une manche que je n'avais pas courue depuis plusieurs années. Ça fait plaisir de retrouver ce spot, toujours aussi bien travaillé.

Il s'agissait de la deuxième épreuve du East Coast Enduro Tour. Après ma victoire sur la première manche, j'arrivais ici en confiance mais aussi avec la pression de défendre cette première place, face notamment à Théo Ruhlmann, en grande forme en ce moment.

Au programme : 5 spéciales, dont une spécialement conçue pour les e-bikes. Et dès la première spéciale, les choses ont bien commencé pour moi. Une longue relance de plus d’1 minute 30 m’a permis de faire parler le rapport poids/puissance de mon setup et de creuser un bel écart de 12 secondes.

Après cette bonne entame, j’ai enchaîné les spéciales comme je sais le faire. Mais il me manquait sans doute un petit surplus d’intensité dans mon pilotage. Je ne ressentais pas cette urgence que j’avais eue le week-end précédent sur la DH du Schlumpf — cette énergie un peu nerveuse qui te pousse à attaquer fort, à être ultra concentré et à piloter presque à l’instinct.

Là, j’étais un peu plus en gestion. Je roulais proprement, sans vraiment faire de faute, mais sans cette tension qui te met dans un état de lucidité extrême. Résultat : je ne signais pas forcément tous les scratches, mais je restais bien placé.

Au moment d’aborder la dernière spéciale, j’avais juste un peu plus de 3 secondes d’avance sur Théo. Autant dire que rien n’était joué, et que tout allait se décider sur ce dernier run.

Alors, au départ de cette dernière spéciale, je me secoue un peu, je me dis : "Allez, c’est maintenant que tout se joue, comme un run de descente, t’as qu’un tir, faut le mettre." Et là, je me mets dans le bon état d’esprit. Je hausse l’intensité, je pousse fort, je prends les bonnes lignes, et je fais un run solide, plus engagé que les précédents.

Je scratch cette spéciale avec 3,5 secondes d’avance, ce qui me permet de remporter la course au général. Franchement, je suis bien content de celle-là, d’autant que la semaine a été bien chargée, entre les entraînements costauds et la charge de travail à côté. Ce genre de victoire, quand tu sens que t’as dû aller la chercher un peu plus loin, c’est encore plus satisfaisant.